Votre chien est-il prédisposé à certaines maladies ? Les virus et bactéries touchent tous les chiens avec une même probabilité. Mais leur race peut les rendre plus sensibles à certaines maladies. 1. Des races de chiens à peau sensible Parmi les chiens ayant une peau sujette à problème, on trouve notamment les bouledogues anglais et les shar peis. En cause : la présence d’imposants plis cutanés au creux desquels s’installe de l’humidité. Ces plis sont dès lors parfois le siège d’inflammation et d’infection. 2. D’autre part, les chiens à oreilles tombantes tels que les cockers, développent plus facilement des otites que les races à conduit auditif plus aéré. Enfin, les bouledogues français, westies et shi tzus font partie des races plus souvent atteintes par des démangeaisons cutanées d’origine inconnue regroupées sous le vocable de "dermatite atopique". 3. Attention arthrose pour certaines races de chiens Plusieurs races de chiens sont concernées par des anomalies articulaires présentes dès la naissance. Ces dernières se manifestant avec plus ou moins d’intensité et à des âges différents selon l’individu concerné. Plusieurs petites races telles que les jack russel terriers et les yorkshires ont des genoux fragiles. Il s’agit le plus souvent de la rotule qui a tendance à se luxer. Côté grandes races, les anomalies congénitales héréditaires sont fréquentes. Elles induisent de l’arthrose dans l’articulation concernée parfois chez de très jeunes chiens. Ainsi, les bergers allemands, labradors et rottweilers ont plus de chance de développer des problèmes de hanches. Chez les bouviers bernois, goldens retrievers et rottweilers, on rencontre plus souvent des lésions du coude Les teckels ont quant à eux un dos fragile et l'hernie discale est plus commune dans cette race que chez d’autres chiens. 4. Certaines races de chiens ont des difficultés respiratoires Les chiens à face courte (bouledogues, carlins,…) sont connus pour leur ronflement parfois permanent. Ce qui peut entraîner des problèmes de santé en fonction de leur intensité. En effet, dans ces races, les diamètres des narines et de la trachée sont souvent rétrécis, ce qui gène le passage de l’air. En outre, le prolongement mou du palais (appelé voile du palais) est souvent trop long : son extrémité vibre anormalement lors du passage de l’air et empêche sa bonne circulation. Un halètement excessif lors d’énervement ou de chaleur intense peut exacerber le problème de mauvaise circulation de l’air et compromettre la respiration de l’animal. Dans certains cas, une opération chirurgicale est nécessaire pour permettre au chien de respirer normalement. 5. Mise-bas à surveiller Certaines races doivent être surveillées pendant et après l’accouchement. Parmi elles, les bouledogues, pour lesquels la mise-bas nécessite souvent une césarienne. De plus, dans les trois premières semaines de lactation, les toutes petites races comme le chihuahua courent plus de risque de développer un manque de calcium dans le sang, induisant des troubles nerveux. Pour éviter cette situation dangereuse, il convient parfois de supplémenter en calcium la ration de la chienne allaitante. Article publié par Anne Pensis, vétérinaire le 28/12/2011